La vérité sur le bonheur et la réussite.
Pourquoi cocher toutes les cases ne suffit pas pour être épanoui.
Nous sommes en début d’année, période des vœux. J’imagine que comme moi vous entendez souvent vos proches vous souhaiter bonheur et réussite, peut-être même que c’est aussi ce que vous leur dites…
Et si ces meilleurs vœux se révélaient être in fine une source mal-être ?
En tant que psychologue et coach, j’ai entendu un très grand nombre de fois des personnes me dire « je veux juste être heureux, comment faire ? » ou encore « j’ai coché toutes les cases, mais je ne me sens pas heureux, pourquoi ? ». Accompagner des personnes sur ce sujet m’a permis de comprendre pourquoi le bonheur et la réussite sont souvent bien différents de ce que nous imaginons. Et que travailler sur ces sujets nécessite une approche absolument contre-intuitive.
Commençons par le bonheur
Le bonheur est souvent perçu comme un état permanent de joie ou de satisfaction.
Pourtant, cette vision est illusoire.
Chercher le bonheur c’est chercher à atteindre le "positif" tout en évitant le "négatif". Or, comme le souligne le Dr. John Demartini, ce n’est pas réaliste, cela n’existe tout simplement pas. Dans la réalité, toutes les émotions humaines existent dans un spectre complet. Rechercher uniquement une moitié – la joie sans le chagrin, la satisfaction sans la frustration – conduit inévitablement à la déception et à la dévalorisation de soi.
Et la réussite ?
Souhaiter la réussite est tout aussi complexe, car cela soulève une question essentielle qu’au final la plupart des personnes ne se posent pas vraiment : qu'est-ce que la réussite pour moi ? pas selon les normes sociétales, pas selon ce que mes parents ou d’autres figures d’autorité m’ont dit, mais selon moi.
Le premier point fondamental à comprendre est que la réussite vous amènera un sentiment de vide si elle est dictée par les autres ou des critères extérieurs à vous-même.
Nous sommes des êtres sociaux vivants en société, nous sommes influencés par les autres qu’on le veuille ou non. Notre société nous diffuse ce que sont les marqueurs de réussite :
· L’argent
· Le statut social ou professionnel
· Les biens matériels : maison, voiture, …
Bien que ces marqueurs puissent donner une satisfaction temporaire, ils ne garantissent absolument pas un épanouissement profond. Par exemple, accepter un emploi uniquement pour son statut ou un salaire élevé peut entraîner un désalignement avec nos aspirations personnelles, menant à une quête constante de "plus" pour combler un vide.
Et l’argent dans tout ça ?
A ce stade, vous avez peut-être envie de me dire que « quand meme l’argent est un facteur réel de bonheur et de réussite ! ».
Et bien oui et non. On a tous entendu cette affirmation « l’argent ne fait pas le bonheur mais y contribue grandement ».
Oui l’argent va nous soulager grandement pour satisfaire nos besoins de bases : pouvoir manger, pouvoir se loger etc. En fait , l’argent peut nous apporter du bien-être émotionnel mais… seulement jusqu’à un certain point.
C’est ce qu’a montré l’étude menée par le prix Nobel Daniel Kahneman et Angus Deaton. Au-delà d’un certain seuil, l’argent cesse d’avoir un impact significatif sur notre bien-être émotionnel.
Leur étude a montré qu’aux États-Unis, un revenu annuel d’environ 75 000 dollars était le seuil à partir duquel les besoins fondamentaux sont largement satisfaits : nourriture, logement, santé, sécurité (Petit apparté : le chiffre n’est pas le point essentiel à retenir mais plutôt le fait qu’il existe un seuil).
Jusqu’à ce montant, chaque augmentation de revenu réduit le stress lié aux besoins de base et améliore le bien-être émotionnel. Cependant, une fois ce seuil atteint, les bénéfices supplémentaires de l’argent sur le bonheur deviennent négligeables.
Mais pourquoi l’argent n’apporte pas plus de bien-être ?
La réussite n’est pas une destination finale, même si la société nous pousse souvent à croire le contraire. Mais ce n’est pas non plus que la faute de la société, notre cerveau nous joue des tours.
Notre esprit est influencé par des biais cognitifs, et l’un des plus trompeurs est le « biais de l’arrivée » (arrival fallacy), théorisé par Tal Ben-Shahar, professeur à Harvard. Ce biais nous amène à penser qu’atteindre un objectif ou une réalisation majeure apportera un bonheur durable. Nous imaginons un « point d’arrivée » où tout serait enfin parfait, mais cette croyance est une illusion.
En réalité, notre cerveau fonctionne autrement.
(Je vais faire un focus neurosciences, rassurez-vous ce sera très bref).
Lorsqu’on poursuit un objectif, un neurotransmetteur appelé dopamine est libéré, stimulant le plaisir et la motivation. Cette montée de dopamine alimente l’anticipation et nous pousse à avancer.
Cependant, une fois l’objectif atteint, les niveaux de dopamine chutent rapidement, laissant un vide émotionnel. Ce mécanisme nous ramène inévitablement à un état émotionnel de base, un point d’équilibre qui reste étonnamment stable malgré les fluctuations de la vie. Ce retour à la normale explique pourquoi même les réussites les plus impressionnantes ne parviennent pas à maintenir une sensation de bonheur durable.
L’autre biais qui nous influence
Nous avons tendance a surestimé l’impact émotionnel d’un événement futur (positif ou négatif). Le chercheur Dan Gilbert explique que les attentes exagérées génèrent des désillusions une fois l’objectif atteint, ce qui explique pourquoi il arrive à certaines personnes d’observer un état de mal-être, lors de réussite.
Lorsque l’atteinte d’un objectif ne comble pas nos attentes, un nouveau piège se referme sur nous : celui de la quête du « plus ».
Le piège suivant : la quête du plus
J’ai eu l’occasion d’accompagner des personnes millionnaires et dans l’incompréhension totale : malgré l’atteinte de gros jalons financiers, ils ressentaient toujours un vide à l’intérieur.
Pour surmonter ce malaise, j’ai observé le même phénomène : ils ont gardé leur croyance initiale mais en se fixant des objectifs encore plus ambitieux : « Ce n’est pas un million qui me rendra heureux, en fait c’était dix. »
Ils pensaient juste s’être trompé de montant, que le problème venait de la quantité, alors qu’il provient de la quête elle-même.
Cette quête illusoire du « plus » repose sur deux mécanismes principaux : une méconnaissance de nos besoins réels et une tendance à la comparaison sociale. Au lieu de savourer nos réussites de manière absolue, nous les mesurons souvent à l’aune de celles des autres. Une fois un objectif atteint, notre regard se tourne inévitablement vers ceux qui semblent avoir mieux réussi, amplifiant un sentiment de manque.
Ce processus renforce une croyance erronée : « Si cette personne semble heureuse et a plus que moi, c’est que je dois viser encore plus haut pour l’être aussi. » Et ainsi, nous nous lançons dans une quête sans fin, persuadés que le prochain objectif – qu’il s’agisse d’un revenu plus élevé, d’un poste prestigieux, ou d’une reconnaissance sociale accrue – comblera enfin ce vide.
Mais à chaque étape, le cycle se répète, laissant le sentiment d’insatisfaction intact.
Mais alors que se souhaiter ?
La réussite, si vous l’alignez avec vos propres marqueurs. Selon le Dr John Demartini, la clé pour une réussite véritable réside dans l'identification et l'alignement avec vos valeurs intrinsèques (valeurs n’étant pas à entendre comme des valeurs morales : respect, honnêteté, etc.).
Vos valeurs représentent ce qui est le plus important pour vous dans la vie, indépendamment des attentes sociales ou des influences extérieures. Elles guident vos choix, votre comportement et vos priorités.
Lorsque vos actions quotidiennes sont alignées à vos valeurs les plus élevées, vous ressentez une satisfaction et une plénitude profondes. À l'inverse, lorsqu'il y a un décalage cela génère du stress, de l'épuisement et un sentiment d'incomplétude.
L’enjeu est donc d’aligner sa vie sur ses valeurs
Clarifier ses valeurs profondes : Chaque individu possède un ensemble unique de priorités. Identifier ces priorités permet de structurer sa vie autour de ce qui nous motive profondément.
Une démarche essentielle consiste à prendre le temps de définir ce qui compte réellement pour vous. Vous pouvez regarder ce que votre vie démontre et voir par exemple : où investissez-vous le plus de temps, d'énergie et d'argent ?
Établir des objectifs alignés : Une réussite alignée sur vos valeurs hautes génère non seulement un sentiment d'accomplissement, mais aussi une résilience face aux défis. Par exemple, une personne dont la valeur principale est l'apprentissage ressentira une satisfaction durable en poursuivant des objectifs éducatifs, indépendamment de la reconnaissance externe et de la difficulté.
Accepter les polarités : Il est important de reconnaître la dualité inhérente à la vie. Il n'y a pas de succès sans échec, pas de gain sans perte. Embrasser cette dualité vous permet d'avancer avec plus de sérénité, sans être déstabilisé par les aléas.
La réussite authentique, émerge lorsque vous agissez en harmonie avec vos valeurs les plus profondes tout en cultivant une vision équilibrée de la vie. Cela signifie non seulement reconnaître vos accomplissements, mais aussi apprécier les leçons tirées des défis et des échecs. En suivant cette voie, la réussite cesse d'être un point d'arrivée pour devenir un processus continu d'évolution personnelle.
Vous rêvez de créer une vie alignée avec vos aspirations profondes, une vie qui ne se résume pas à répondre aux attentes des autres ?
Ou peut-être vous avez coché toutes les cases, mais il manque encore quelque chose?
En tant que coach, j’accompagne dirigeants, entrepreneurs et professions libérales à redéfinir leurs priorités intrinsèques, à dépasser leurs blocages et à construire une vie qui résonne avec leurs valeurs. Je peux vous aider à identifier ce qui freine votre épanouissement et mettre en place des actions concrètes pour transformer votre vie professionnelle et personnelle.
Discutons en : réservez un appel gratuit avec moi pour discuter de vos besoins et découvrir comment je peux vous aider.